Je ne suis pas d'accord. On ne peut plus parler de Brest comme une ville "ouvrière" en 2019. Comme toutes les villes occidentales, elle s'est tertiarisée. Nous n'en sommes plus à "Brest l'ouvrière, Quimper la bourgeoise". De +, faire le rapprochement entre "ouvrier" et délinquance, c'est très maladroit. Parfois, des gosses d'ouvriers sont bien mieux éduqués que des gosses de riches.
Ensuite, il y a 20 ans, j'habitais à l'OPAC (actuel BMH). Il n'y avait pas autant de problème qu'aujourd'hui. Les plus anciens se souviendront des vieux bacs à ordures ménagères verts kakis de la CUB, disgracieux au possible "soyez chic, laissez-moi propre
", deux incendies/mois de ce type de poubelles, on était presque déjà dans l'exceptionnel. On observait la banlieue on se disant "ça n'arrivera jamais ici", en pensant qu'on savait y faire en matière d'intégration, d'éducation. Énorme claque. En seulement 10 années, Brest a rattrapé son retard avec des caillassages réguliers, menaces sur des locataires si par malheur ils parlent trop, incendies de véhicules personnels, guet-apens, désormais fusillades...
Je suis satisfait que la direction de Bibus accepte les revendications syndicales et de nombreux autres chauffeurs. On s'attaque à un service public, ça n'est pas anodin, qui met en danger des agents de ce service, mais également des usagers. Tout ça à un coût pour le contribuable. Si les habitants de Kerangoff souhaitent revoir passer les bus à des heures tardives, c'est à eux de dire non à ce bordel, en s'associant, en manifestant collectivement pour dire "merde, assez!". Comme tu as dit Crepobeur auparavant, il s'agit d'une poignée de neuneus sans autorité parentale. Mais dans une société où l'individualisme prime, je doute que les habitants se mobilisent...