Article du 22/01/2003
Depuis le 27 octobre dernier, une navette a été mise en place pour se rendre de la gare à l'aéroport et vice versa, ce en vingt minutes environ, un délai comparable à celui de la voiture. ��L'aéroport était un des rares en France à n'avoir malheureusement pas de navette. Enfin, nous l'avons, c'était une nécessité», explique André Jourt. Le président de la commission aéroport à la CCI met ce mode de déplacement en relation aussi avec une évolution de la typologie des passagers, certains vols coûtant aujourd'hui moins de 45 . Avec un aller par la navette à 4,60 (8,40 l'aller-retour), l'intérêt de ce prix est préservé. L'initiative est présentée comme complémentaire de l'activité des taxis. Le chiffre de 3 % du nombre de passagers captés, c'est-à-dire 21.000 voyageurs par an, est avancé comme possibilité à terme. «Cette navette correspond à une demande, il faut la faire vivre et que les compagnies aériennes jouent le jeu pour l'information», commente François Cuillandre, président de la Cub, collectivité qui a impulsé le projet. «Celui-ci a un lien quelque part avec la mise en oeuvre du plan de déplacement urbain approuvé en mars 2002», observe Valérie Denis, qui suit le dossier navette à la Cub.
Appel d'offres
Dans la délibération initiale, le budget prévisionnel annuel tablait sur une dépense de 228.670 environ, avec un espoir de 76.220 de recettes, la majorité du budget étant pris en charge par les collectivités. Dans ce différentiel, la Cub supporte 80 %, l'aéroport 10 % et le conseil général le même montant. L'Etat, lui, participe aux dépenses liées à l'information sur la navette. L'appel d'offres a reçu deux réponses, qui n'émanaient pas des taxis. Tourisme Verney et les Cars de l'Elorn, qui s'étaient associés, ont été retenus. Au regard des premières estimations, le budget prévisionnel porte plutôt sur 150.000 , dont la moitié fournie par les recettes.
Onze places
Cette navette, de onze places, fonctionne tous les jours. Les horaires ont été calés sur les vols réguliers, avec un « groupement» qui permet d'arriver pour le premier. L'amplitude, sur un jour chargé, va de 5 h 15 à 23 h 15, la plage d'ouverture variant suivant le programme d'avions. Et il existe jusqu'à neuf aller-retours en jour plein.
Une pointe avant Noël
Sur le trajet, le petit car, avec un plancher bas, d'accès facile, s'arrête à l'office du tourisme, place de la Liberté, et à hauteur de l'église Saint-Luc, boulevard Léon-Blum. Pour l'heure, le meilleur score a été de 133 passagers sur une semaine. C'était celle avant Noël, avec un pic de 25 voyageurs lors d'une journée. Durant les vacances de la Toussaint, 21 voyageurs ont été enregistrés aussi un jour. Des passagers qui empruntent le train jusqu'à Brest pour se rendre ensuite à l'aéroport pour un charter peuvent être intéressés par la formule. Sur certains avions, l'existence de la navette est donnée en cabine aux passagers. Un message est diffusé également dans le hall de l'aéroport et existe sur le site internet. Les agences de voyages disposent de l'information également.