par patrick 29 » 28 Sep 2021 12:51
Depuis la rentrée des scolaires seraient en difficulté avec le transport scolaire comme le relate la Presse:
Refus d’accès au car, arrêts supprimés, trop éloignés… Ces problèmes déplorés sur les circuits de transport scolaire dans le pays de Brest véhiculent le mécontentement d’un réseau de parents autour de Lesneven.
De la sortie du bourg de Kernouës au collège Saint-Exupéry, à Lesneven, il n’y a pas trois kilomètres. C’est précisément cette distance minimale non atteinte entre le domicile et l’établissement scolaire que la Région invoque pour refuser à Maxence, 11 ans, l’accès au car scolaire.
À Saint-Divy, des parents prêts à financer l’arrêt
Cette angoisse parentale, Élodie Gouriou la vit déjà de jour. Si sa fille, Anaëlle, en cinquième, n’a que 400 mètres à parcourir pour atteindre un arrêt de sa commune de Saint-Divy et monter dans le car menant au collège Saint-Sébastien, à Landerneau, ce court chemin le long d’une route étroite sans trottoir, que des bolides empruntent comme raccourci, a de quoi faire frémir.
« Nous redoutons les matins d’hiver, quand elle se déplacera dans l’obscurité ». Perspective que la famille se déclare prête à effacer, en finançant, sur ses propres deniers, un arrêt dans son village de Kerascar, où d’autres enfants entreront bientôt au collège. « Il y a de la place pour un tel aménagement sur ce trajet déjà emprunté par le car scolaire. D’ailleurs, il dépose Anaëlle devant chez nous le soir, au retour. Alors pourquoi ne pas lui permettre de monter le matin ? ».
Sur une page Facebook, d’autres parents ont embrayé pour s’étonner d’un car bondé au Drennec qui laisse des collégiens en rade, d’une carte d’abonnement restituée faute d’arrêt au Folgoët, d’un bus qui ne s’arrête pas à Plounévez-Lochrist ou plus du tout dans un hameau de Kernilis…
« Dangereux pour le car ? Et pas pour nos enfants ? »
Laurent Magnol s’étonne que ses « grands » aient longtemps bénéficié d’une halte dans leur village de Kerbiquet, à Ploudaniel. « Mais on l’a retirée du circuit il y a deux ans. Trop dangereux pour les cars de s’arrêter après un virage, manque de visibilité, m’a-t-on expliqué chez Breizh Go. Et que mon fils (en quatrième) et celui qui entrera l’an prochain en sixième doivent marcher 850 mètres, en partie en route de campagne, pour rejoindre le collège public de Lesneven, ce n’est pas dangereux ? Pour moi, il y a mise en danger volontaire de mineur. J’y vois aussi le signe d’un désintérêt pour le milieu rural ».
Propos recueillis pars le Télegramme
Réponse Breizh Go:
Pourquoi cette règle n’autorisant pas l’accès au car scolaire d’un enfant habitant à moins de 3 km de son collège ou lycée ?
Michaël Quernez, vice-président de la Région, en charge de la mobilité : « C’est une règle nationale qui s’applique depuis longtemps à la Région. Elle part du principe que si l’on habite près de son établissement, on trouvera plus facilement une solution de transport que si l‘on réside à 15 km. Cela rejoint aussi la volonté de la Région Bretagne de maintenir des durées de trajets sous les 45 minutes, maximum ».
Certains enfants habitant à moins de 3 km continuent néanmoins de prendre le car, mais pas Maxence, faute de place disponible. Cela signifie-t-il qu’il y a moins de cars en circulation, cette année ?
« Il y en a toujours autant. Plus de 2 500 cars en circulation chaque jour, parcourant 25 000 arrêts scolaires, et 3 000 interurbains et qui cumulent 100 000 voyages par an. Le cas de cet enfant de Kernouës nous est connu. Depuis le début de cette semaine, nous procédons au comptage des passagers pour vérifier s’il n’y a vraiment pas de place dans le car qui dessert son arrêt. Si on en découvre une, il pourra monter. Sinon, la règle s’appliquera ».
Pour quelles raisons des arrêts sont-ils supprimés ?
« Essentiellement pour des questions de sécurité. En reprenant la compétence du transport scolaire, en 2017, nous avons repéré un certain nombre d’arrêts qui, selon nos critères, n’auraient jamais dû ouvrir. Cela nous a amenés à prendre des décisions impopulaires ».
Des correctifs y compris dans le département du Finistère donc…
« Il a été plutôt précautionneux ».
Qui décide de la création d’un arrêt ?
« C’est à la demande des parents, avec l’avis favorable des maires. Sur les 1 400 demandes parvenant chaque année, autour de 20 % sont accordées. La Région finance 70 % du coût des installations dans les communes. Dans le cas de l’arrêt de Saint-Divy, il s’agit d’un transport hors carte scolaire. Nous ne pouvons y accéder ».
Entendez-vous l’inquiétude des parents de savoir leurs enfants marchant dans le noir, au bord d’une route, pour se rendre au collège ?
« Je comprends les craintes liées à ces situations individuelles. Notre difficulté, c’est que si nous les prenons toutes en compte, nous ne ferions plus fonctionner correctement un réseau de car scolaire à l’échelle de la Bretagne ».
Administrateur Car histo bus
Membre FPTU
Connaissance du reseau de Brest depuis la fin des années 60